Natif de Copenhague, formé et révélé par Brondby IF, Anis Ben Slimane est international tunisien depuis octobre 2020. À seulement 21 ans, le milieu de terrain axial compte déjà 108 matchs professionnels avec son club (9 buts,10 passes décisives) et 26 sélections (4 buts). Un profil de joueur à potentiel que nous souhaitions observer à l’occasion de cette Coupe du Monde, qui était la toute première pour lui, avec la particularité d’un premier match très symbolique contre le Danemark, lui qui a porté les couleurs danoises en sélection U19 avant d’opter pour la Tunisie.
Titularisé par Jalel Kadri pour cette rencontre, son premier défi était de ne pas être handicapé par un surplus d’émotion au regard du contexte particulier. Le deuxième était de s’adapter à un poste inhabituel dans un rôle de milieu offensif droit. Dans une rencontre où les défenses ont largement pris le pas sur les attaques, Anis Ben Slimane n’est jamais vraiment parvenu à se mettre en évidence malgré une grande générosité dans l’effort (75% de passes réussies, 50% de duels gagnés, 13 ballons perdus). Avant qu’il soit remplacé par Naïm Sliti à la 67e minute, on l’a surtout retrouvé à la baguette sur corner, notamment quand laTunisie en a enchaîné plusieurs en début de seconde période. Si certains d’entre eux ont créé le danger devant le but de Kasper Schmeichel, aucun n’a pu être converti en but.
Sorti exténué de son premier match, Anis Ben Slimane n’a pas participé au deuxième face à l’Australie, Sliti lui ayant été préféré pour occuper le côté droit de l’attaque tunisienne. Mais à nouveau titulaire à ce même poste face à la France pour le troisième match, il a été le joueur le plus entreprenant en début de partie. Ainsi, on l’a vu mettre la pression sur Ibrahima Konaté sur un ballon en profondeur dès la 1re minute, avant d’obtenir un premier corner à la 5e. À la demi-heure de jeu, il a devancé Ibrahima Konaté avant d’alerter Steve Mandanda d’une belle frappe sur son unique tir du match.
Après avoir causé bien des difficultés à Eduardo Camavinga, improvisé latéral gauche sur cette rencontre, Anis Ben Slimane a été beaucoup plus discret offensivement en seconde période, voire même brouillon dans son jeu (24 ballons perdus au total). Il faut dire que l’ouverture du score tunisienne par Wahbi Khazri à la 58e minute a changé la physionomie d’un match que la Tunisie devait absolument remporter pour espérer une qualification en 8e de finale. Dès lors, Anis Ben Slimane s’est concentré comme son équipe à bien défendre pour éviter un retour français. Comme lors du premier match, c’est après avoir beaucoup donné physiquement qu’il a été remplacé par Ali Abdi à la 83e minute.
Pour la Tunisie, l’exploit d’une victoire sur la France n’a malheureusement pas été suivi d’une qualification. Pour Anis Ben Slimane, le fait de n’avoir perdu aucun des deux matchs qu’il a disputés dans cette Coupe du Monde est une bien maigre consolation. Cette compétition lui aura tout de même permis de toucher du doigt le très haut niveau. Et même s’il n’a jamais été placé dans sa position préférentielle, c’est un apprentissage qui pourrait lui être bien utile à l’avenir. À suivre…
Dire que Walid Cheddar n’était pas du tout programmé pour disputer la Coupe du Monde 2022 est un euphémisme. En moins de six mois, l’attaquant âgé de 24 ans est passé de la Série C à une sélection avec les Lions de l’Atlas en Coupe du Monde ! Une incroyable ascension alors que le natif de Loreto, dans la Province d’Ancone, n’avait jamais été appelé avec les sélections de jeune du Maroc. Probablement aussi car il n’a rejoint son premier club qu’à l’âge de 17 ans en 2015, en l'occurrence le modeste club de sa ville natale.
Passé à l’AC Sangiustese en 2017, il y a découvert la Série D et réalisé deux saisons solides en marquant 20 buts en 72 matchs. Repéré par les scouts de l’AC Parme, il y a signé son premier contrat professionnel en juillet 2019 avant d’être prêté dans la foulée au SS Arezzo Calcio, club évoluant en Série C. Il y dispute 15 matchs sans parvenir à marquer, avant d’être à nouveau prêté au Calcio Lecco six mois plus tard, où il ne fait que deux petites apparitions. Prêté pour la troisième fois à Mantoue en septembre 2020, il y effectue 22 matchs et trouve le chemin de filets à 7 reprises durant la saison 2020-2021.
Malgré tout, ses progrès ne lui ouvrent toujours pas les portes de l’AC Parme, qui le prête une quatrième fois au SSC Bari en juillet 2021. Sa montée en puissance continue dans les Pouilles, où il est un acteur majeur de l’accession de son club en Série B au terme de l’exercice 2021-2022 avec 36 apparitions, 7 buts et 1 passe décisive. Le SSC Bari obtient finalement un transfert libre du joueur durant l’intersaison et comme un symbole pour Walid Cheddira, c’est contre Parme qu’il dispute son premier match de Série B le 12 août 2022. Auteur de deux passes décisives, il lance parfaitement sa saison qui va se poursuivre comme dans un rêve. Alors qu’il vient de prendre les commandes de la sélection, Walid Regragui lui offre sa première convocation un mois plus tard. Unique buteur d’un match non officiel contre Madagascar, il glane sa première sélection le 23 septembre lors d’un match face au Chili, avant d’entrer en jeu face au Paraguay quelques jours plus tard.
Avec son club, il enchaîne les bonnes performances, les buts (9) et les passes décisives (5). Il ne lui en faut pas plus pour être retenu pour disputer la Coupe du Monde, ce qui était encore inimaginable quelques mois plus tôt. Walid Cheddira intègre le groupe en tant que doublure de l’avant-centre titulaire, Youssef En-Nesyri, au même titre qu’Abderrazak Hamdallah qui évolue à Al-Ittihad. Durant la phase de groupes, ce dernier lui est d'ailleurs préféré pour suppléer En-Nesyri face à la Croatie, puis la Belgique.
Lors des trois premiers matchs, Walid Cheddira n’entre donc pas en jeu et c’est toujours sur le banc qu’il débute face à l’Espagne en 8e de finale. Mais dans un match où l’Espagne monopolise le ballon, son profil d’attaquant travailleur et généreux dans l’effort joue en sa faveur. Walid Regragui fait appel à lui pour remplacer En-Nesyri à la 82 minute. Quelques instants plus tard, il est proche d’ouvrir la marque pour le Maroc, mais il ne parvient pas à tirer à la réception d’une remise de Sabiri (86e). Comme espéré, il pèse sur la défense espagnol et s’offre même un face-à-face avec Unai Simon en début de prolongation ! S’il perd celui-ci, sa position de hors jeu signalée dans la foulée lui enlève d’éventuels regrets.
Si l’Espagne monopolise le ballon, le Maroc se montre à nouveau dangereux dans la seconde période de la prolongation et Walid Cheddira se retrouve à nouveau en bonne position suite à un raid de Sofyan Amrabat. Il est repris de justesse au moment de frapper mais obtient un corner (114e). En toute fin de match, c’est défensivement qu’il se met en évidence en repoussant de la tête un corner de Sarabia. Alors que le Maroc se qualifie au terme de la séance des tirs au but, sans qu’il ait eu à tirer, l’attaquant de Bari peut savourer une exceptionnelle qualification pour son tout premier match de Coupe du Monde !
Alors que la physionomie du quart de finale est proche face au Portugal, même si l’ouverture du score d’En-Nesyri en fin de première période donne un avantage au Maroc, Walid Cheddira le remplace à nouveau à la 65e minute avec pour mission de tenir le rôle de premier défenseur en gênant au maximum les relances de la charnière portugaises. Comme face à l’Espagne, il se donne sans compter et s’engage à fond. Un peu trop puisqu’il écope de deux avertissements coup sur coup au début du temps additionnel et laisse ses coéquipiers à dix par la même occasion. Un accroc qui n’empêche par le Maroc de signer un véritable exploit en étant le premier pays africain à atteindre le dernier carré d’une Coupe du Monde.
Malgré d’évidentes limites techniques au plus haut niveau international et une fougue mal maitrisée, qui lui a valu une suspension pour la demi-finale perdue contre la France, Walid Cheddira a montré une sacrée force mentale lors de ses deux apparitions dans un contexte très compliqué face à deux grandes nations du football mondial.
Meilleur buteur du dernier championnat sud-coréen (14 buts + 3 buts en phase finale), Cho Gue-sung est plutôt du genre efficace devant le but adverse. Du droit, du gauche, de la tête, l’avant-centre âgé de 24 ans a marqué 81 buts en 152 matchs professionnels depuis le début sa carrière au FC Anyang en 2019. Auteur de 14 réalisations pour sa première saison en K League 2, l’équivalent de la Ligue 2 sud-coréenne, il rejoint dans la foulée Jeonbuk Hyundai Motors pour y découvrir l’élite, mais aussi l’AFC Champions League.
Auteur de 8 buts en 34 matchs lors de la saison 2020, 2e du championnat et vainqueur de la Korean Cup, il ne parvient pourtant pas à convaincre ses dirigeants, lesquels décident de le prêter au Gimcheon Sangmu. Pour Cho Hue-sung cela signifie de retrouver la K League 2, mais il en faut plus pour décourager cet athlétique attaquant de 1m89. Après un début d’exercice 2021 timide, il marque 5 buts lors des 10 dernières journées d’un championnat remporté par son équipe. Auteur de 25 apparitions en 36 journées (7 buts), il participe pleinement à l’excellente saison de Gimcheon, avec laquelle il décide de continuer à l’étage supérieur pour la saison 2022.
Entre temps, Cho Gue-sung est devenu international. Le 7 septembre 2021 il honore sa première sélection face au Liban lors d’un match des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022. Auteur de son premier but face à l’Islande en amical le 15 janvier 2022, il récidive face au Liban douze jours plus tard. De retour en pleine confiance en K League 1, il enchaîne les bonnes performances et les buts avec Gimcheon. De la 6e à la 10e journée, il marque lors de 5 matchs consécutifs ! Au début du mois d’août, il pointe 13 buts et 4 passes décisives, avec entre temps 2 nouveaux buts en sélections face à l’Egypte et la Chine ! Jeonbuk décide alors de le faire revenir pour achever la saison 2022. Auteur de son 14e but en championnat le 18 septembre, il s’offre également 4 réalisations en Korean Cup. Buteur en demi-finale contre Ulsan, il l’est aussi en finale, à l’aller comme au retour, contre le FC Seoul !
C’est donc un Cho Gue-sung gonflé à bloc qui débarque au Qatar avec sa sélection à la mi-novembre. Remplaçant lors du premier match face à l’Uruguay, il entre en jeu à la place de Hwang Ui-jo à la 74e. À peine trois minutes plus tard, il est tout proche remarquer l’unique but de la partie, mais son tir du gauche file à droite de la cage uruguayenne ! Si le match s’achève sur un nul vierge, Cho Gue-sung est titulaire pour la deuxième confrontation face au Ghana. Positionné à la pointe du 4-2-3-1 sud-coréen, c’est en repoussant de la tête un coup-franc de Kudus qu’il se signale une première fois dans cette rencontre (4e). Dans la foulée il se procure une première occasion sur un centre de Kwon Chang-hoon, mais il rate le ballon. Malgré un bon début de match, la Corée-du-Sud se fait surprendre à deux reprises en première période et doit combler un retard de deux buts au retour des vestiaires.
C’est là que début de show de Cho ! À la 53e minute, il reprend de la tête un centre de Kim Jin-su, forçant Lawrence Ati Zigi a réaliser une parade décisive. Cinq minutes plus tard, dans une position similaire sur un centre à nouveau venu du côté gauche, c’est à nouveau de la tête qu’il parvient cette fois à marquer et relancer le match. Les Sud-Coréens sont survoltés et dans la foulée Cho Gue-sung surgit de nouveau devant le but ghanéen pour reprendre de la tête un centre de ce même Kim Jin-su. Avec une détente impressionnante et une détermination incroyable il catapulte le cuir sous la barre d’Ati Zigi ! À cette égalisation éclaire, Kudus répond par un doublé qui redonne l’avantage au Ghana, mais la Corée du Sud ne lâche rien à l’image de Cho Gue-sung qui est proche du triplé dans le temps additionnel, provoquant un nouvel arrêt déterminant d’Ati Zigi sur une frappe puissante du pied gauche.
Si la Corée du Sud sort vaincue de ce deuxième match, elle ne perd pas l'espoir d’une qualification en 8e de finale. De plus elle s’est trouvée un sacrée buteur, auteur d’une performance très convaincante pour sa première titularisation en Coupe du Monde ! C’est en toute logique que celui-ci est renouveau aligné au coup d’envoi du troisième match décisif face au Portugal, cette fois-ci la pointe du 4-3-3 concocté par Paolo Bento. Contre des Portugais qui monopolise le ballon et face à une solide charnière composée de Silva et Pepe, Cho Gue-sung est sevré de ballons (seulement 23 joués durant toute la partie). Alors que le Portugal mène 1-0 dès la 5e minute et l’ouverture du score par Horta. L’attaquant sud-coréen parvient tout de même être décisif en se jetant sur un corner tiré au premier poteau. S’il ne touche pas le ballon, il permet tout de même à Kim Young-gwoon d’égaliser et relancer les siens.
Si Cho Gue-sung n’a guère l’occasion de se montrer durant ce match, le but de Hwang Hee-chan suite à contre mené par Son Heung-min dans le temps additionnel propulse la Corée du Sud en 8es de finale ! Premier joueur à féliciter le buteur providentiel, Cho Gue-Sung est remplacé dans la foulée par Cho Yu-min. Son ticket validé, la Corée du Sud sait qu’elle aura fort à faire en 8e face au Brésil. Associé en attaque à Son Heung-min dans une équipe positionnée en 4-4-2, le buteur de Jeonbuk n’aura pas plus l’occasion de se mettre en valeur dans ce match rapidement plié par la Seleçao qui marque 4 buts en première période. Jamais trouvé en bonne position, Cho Gue-sung est finalement remplacé à dix minutes de la fin du match sans avoir eu l’occasion d’effectuer moindre tir !
Battue par plus fort qu’elle, la Corée quitte donc la compétition. Malgré deux derniers matchs compliqués, son attaquant s’est révélé au plus haut niveau international et fait partie des révélations de cette Coupe du Monde. Plusieurs clubs européens comme Ferencvaros, Fenerbahçe, le Borussia Dortmund, le Stade Rennais ou encore le Celtic Glagow se seraient d’ailleurs déjà renseignés à son sujet…
Drafté en janvier 2019 par New England Revolution quelque jours avant son vingtième anniversaire,Tajon Buchanan est progressivement monté en puissance dans le Massachusetts. S’il a dû se contenter d’une dizaine d’apparitions en MLS lors de sa première saison, dont seulement trois titularisation (2 passes décisives), il s’y est imposé un an et demi plus tard, à partir de l’été 2020, alors que le championnat américain reprenait son cours après avoir été stoppé durant cinq mois et demi en raison de la pandémie de covid-19.
D’abord utilisé comme joker, le rapide ailier droit a par la suite gagné sa place dans le onze et finalement participé à 28 rencontres (3 buts, 3 passes décisives). Arrivé sur le tard au niveau professionnel, Tajon Buchanan a su forcer son destin. Avec à nouveau 28 matchs disputé durant l’exercice 2021, ses statistiques traduisaient une nette montée en puissance (9 buts, 6 assez décisives). International U23 à 4 reprises avec le Canada, le joueur qui aurait également pu porter les couleurs de la Jamaïque, a honoré sa première sélection chez les A le 6 juin 2021 dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022. Un bonheur n’arrivant jamais seul il avait contribué à la large victoire des Canucks sur Aruba en distillant 2 passes décisives depuis une inhabituelle position de latéral droit.
Tajon Buchanan n’a plus quitté la sélection par la suite, participant à toute la campagne de qualification canadienne, mais également à la Gold Cup 2021 durant laquelle la formation nord-américaine s’était incliné en demi-finale face au Mexique malgré le premier but international du natif de Brampton (Ontario). Sa vitesse, sa capacité de percussion et sa polyvalence n’ont pas échappé aux scouts européens, notamment ceux du RC Lens, du FC Augsbourg et du Club Bruges. En août 2021, c’est ce dernier club avec lequel il choisit de s’engager jusqu’en juin 2025, mais il ne traverse l’Atlantique que six moi plus tard, une fois le championnat américain achevé.
C’est donc en janvier 2022 que Tajon Buchanan découvre la Jupiler Pro League lors d’une rencontre face à Saint-Trond. Passeur décisif dès son deuxième match contre le Standard de Liège, il s’impose dans le collectif brugeois à un poste d’ailier gauche « pied inversé » qu’il découvre avec une belle réussite. Auteur de 9 apparitions (dont 8 comme titulaire), il ne connaît qu’une seule défaite contre La Gantoise lors de ses six premiers mois. Hélas, une blessure musculaire contractée durant la préparation gâche son début de saison 2022-2023 et menace même sa participation à la Coupe du Monde.
Pour son retour à la compétition le 1er octobre dernier, il marque son premier but en Jupiler League contre Mechelen. Trois jours plus tard, il signe une passe décisive à l’occasion d’une victoire de prestige contre l’Atlético Madrid (2-0) pour son tout premier match de Champions League. Un retour réussi dans le meilleur des timing qui lui permet de figurer dans la liste canadienne pour le grand-rendez-vous de la saison au Qatar qu’il aborde avec ambition, notamment lors du premier match face à une formation belge qu’il commence à bien connaître.
Titulaire sur le côté droit d’une attaque à trois avec Jonathan David et Alphonso Davies, Tajon Buchanan est l’un des héros malheureux de la courte et injuste défaite canadienne contre les Diables Rouges. Très en vue en première période, il alerte une première fois Thibault Courtois à la 8e minute, mais sa reprise de volée est freinée par la main de Yannick Carrasco. Après intervention de l’arbitrage vidéo, un pénalty est accordé au Canada, mais Courtois repousse la tentative de Davies. Malgré tout les Canadiens ne baissent pas la tête et l’ailier droit continue de pilonner la défense belge au cours d’une première période largement dominée par les Canucks.
Juste avant la pause, contre le cours du jeu, Michy Batshuayi parvient tout de même à ouvrir la marque. Mais dans le temps additionnel de la première période, le Canada a l’occasion d’égaliser. Richie Laryea centre fort devant le but, Buchanan surgit face à Courtois, mais sa reprise futile cadre. Un raté dont lui et son équipe ne parviendront pas à se relever. Plus discret et imprécis en seconde période, à l’image de ce centre envoyé derrière le but à la 56e minute, ou de ce tir envoyé dans les nuages à la 63e, Tajon Buchanan parvient tout de même à servir idéalement Cyle Larin à la 76e, mais ce dernier, pourtant en bonne position manque son contrôle dans la surface belge.
Le numéro 11 canadien est finalement remplacé par Liam Millar à la 81e. Si son activité a été incessante, Buchanan a pêché dans la précision avec seulement 70% de passes réussies, 33% de dribbles et de centres réussis et 15 ballons perdus. Un souci qu’il ne parviendra pas à régler lors des matchs suivants, que le Canada dispute avec une organisation en 4-4-2 au sein de laquelle il continue d’occuper le couloir droit. Contre la Croatie, il débute pourtant de manière idéale en offrant le premier but du match à Alphonso Davies dès la 2e minute ! A nouveau très actif, il créé le danger par deux fois devant la surface adverse au sortir du premier quart d’heure, mais la Croates commence à mettre le pied sur le ballon et à calmer les velléités canadiennes.
Pire, en fin de première période Kramaric et Livaja renversent le match en faveur de la Croatie. En fâcheuse situation le Canada peut compter sur la volonté de Tajon Buchanan qui trouve Richie Laryea dans la surface croate à la 49e, sans que celui-ci ne parvienne à conclure. L’ailier du Club Bruges se signale de la mauvaise manière en concédant un avertissement dans la foulée après une faute sur Josko Gvardiol. À la 58e, sa tentative lointaine est contrée par Marcelo Brozovic, puis quand Kramaric s’offre un doublé à la 70e, les espoirs canadiens s’envolent. Beaucoup plus discret en fin de rencontre, Buchanan achève celle-ci avec un total de 25 ballons perdus ! À l’image de son équipe, il s’est montré bien trop brouillon pour que sa générosité et son engagement soient mieux récompensés.
Une tendance qui n’évolue malheureusement pas favorablement lors du troisième match, joué « pour du beurre » face au Maroc. Dès la 4e minute, une grossière erreur du gardien canadien, Milan Borjan, permet à Hakim Ziyech et au Maroc de prendre l’ascendant. Au quart d’heure de jeu, Tajon Buchanan, à nouveau titulaire au poste de milieu droit ne peut reprendre le centre de Cyle Larin et rate de peu l’égalisation. Malgré le deuxième but marocain, les Canadienne lâchent rien. Le "csc" de Nayef Aguerd juste avant la pause leur donne du baume au cœur pour la seconde période. À l’image de son équipe, Tajon Buchanan tentera jusqu’au bout de glaner le premier points de Canucks en Coupe du Monde, mais sans jamais y parvenir après avoir trop souvent confondu vitesse et précipitation. Le joueur qui fêtera ses 24 ans en février 2023 en a tout de même profité pour se montrer et acquérir une expérience internationale qui devrait lui être bénéfique pour continuer sa progression.
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