Je m'étais fixé comme dernier objectif de monter en Ligue 2 mais nous avons malheureusement terminé quatrièmes et manqué l'accession pour quelques points. A la suite de ça, j'avais la possibilité de continuer en National et à des niveaux inférieurs comme le N2 mais j'avais surtout envie de me rapprocher de chez moi et du sud de la France. Les choses qui se sont présentées à moi n'étant pas forcément intéressantes, j'ai tout doucement acté ma retraite sportive.
Il faut savoir que j'avais déjà commencé à faire un suivi d'après-carrière avec l'UEFA Academy. Par le biais d'une personne qui y travaille et me donnait la marche à suivre, j'étais un peu guidé. Quand on m'a parlé de cette formation scouting avec FRFP, j'ai trouvé ça intéressant. Beaucoup de personnes pensent que, parce qu'elles ont joué au foot, elles sont capables d'observer un match et des joueurs. Me concernant, ce n'était pas du tout ma pensée donc j'étais curieux de connaître les méthodes de recrutement, les critères qui pouvaient entrer en jeu dans le choix d'un joueur.
Déjà, j'étais content de pouvoir faire des cours en présentiel. La formation que Rachid (Khlifi) et Souleymane (Camara) proposent nous permet de nous retrouver, d'avoir un contact physique et c'était un gros point positif pour moi. Être aux côtés de formateurs qui connaissent très bien le métier de recruteur et sont encore en activité nous a plongés dans la réalité de tous les jours. Quand on pense foot, on pense Ligue 1, Ligue 2 et le fait d'être allé au bord des terrains sur des matches de U19 Nationaux ou de divisions inférieures a été une chance pour moi, qui suit dans le circuit professionnel depuis longtemps. J'ai pu m'imprégner du contexte de rencontres amateurs, de jeunes en région parisienne. C'était des choses nouvelles et enrichissantes pour moi.
Non, tout était nouveau pour moi. Je ne m'étais jamais mis à gratter des notes quand j'allais au stade ou quand je regardais la télé. Maintenant, avoir été dans ce milieu me permet d'avoir une petite sensibilité sur certaines analyses, des mouvements, des gestes techniques ou des bonnes prises de décision des joueurs. C'est des choses qu'on connait un petit peu grâce à notre passé de joueur et qui sortent assez naturellement lorsqu'on en parle.
Le top joueur, en général, tout le monde s'y intéresse. Ce qu'on apprend surtout, c'est à essayer de déceler une marge de progression chez le joueur qui débute au niveau professionnel. Mais aussi de savoir si un très bon joueur dans un club de milieu de tableau en Ligue 1 est capable d'être performant dans un top club européen. Ce sont des questions qu'on se pose et la formation FRFP nous donne les codes pour analyser cela en profondeur.
Latéral gauche n'est pas un poste forcément mis en lumière sauf si tu fais dix passes décisives dans la saison, là, on va parler de toi (sourires). Je pense que j'étais intéressant surtout car j'étais constant. Je n'étais pas exceptionnel mais j'étais régulier et doté d'un bon état d'esprit. Aujourd'hui, les recruteurs se renseignent aussi sur les mentalités et les caractères des joueurs. De ce côté-là, je n'ai jamais eu de souci. Au contraire, j'avais plutôt tendance à tirer le groupe vers le haut, l'esprit travailleur et une capacité à m'adapter rapidement.
Complètement. Quand tu vois un joueur évoluer et que tout le monde le trouve très bon, j'ai toujours cette question qui me vient en tête : "Mais comment est-il humainement ?" On connaît le joueur mais il faut aussi connaître l'homme. C'est hyper important. Si le joueur est individualiste et qu'il n'arrive pas à s'intégrer à une équipe, ça va être compliqué sur le long terme.
J'ai pris cette formation comme un bagage supplémentaire. Mon objectif, c'est avant tout d'intégrer une structure professionnelle et si possible une cellule de recrutement. Mais à long terme, j'envisage d'avoir plutôt une fonction dans le management d'un club. Je voyais et je vois encore le scouting comme quelque chose de très important à maîtriser pour espérer intégrer un environnement de haut niveau.