Rachid Khlifi : "Des organisations pour faire briller les individualités"

21/12/2022

Les tendances, les surprises, les enseignements… Au terme d’un mois de Coupe du Monde 2022 et de 64 matchs observés à la loupe, nous en effectuons le bilan avec Rachid Khlifi, co-fondateur de FRFP.


Rachid, quelle est ton analyse globale sur le jeu observé durant cette Coupe du Monde 2022 ?

Selon moi le contexte de ce tournoi organisé entre novembre et décembre, avec une préparation minimaliste, a poussé les sélectionneurs à aller à l’essentiel. Ils se sont d’abord concentrés sur l’aspect défensif, ce qui est plutôt logique. En termes de consignes, il est plus facile de mettre en place une animation défensive qu’offensive. Comme le faisait remarquer Arsène Wenger à la fin de la phase de groupes, la plupart des équipes se sont déjà évertuées à être solides dans l’axe, ce qui a libéré des espaces sur les côtés. Sur le plan offensif, mise à part l’Espagne qui est restée dans un registre qui lui est propre, basé sur la possession, nous étions plus sur un jeu de transition avec des équipes qui se projettent rapidement vers l’avant à la récupération du ballon. C’est par exemple ce qui a poussé les gardiens de but et les défenseurs à effectuer des relances plus longues, plus profondes, plutôt que de privilégier une construction basée sur du jeu court.

"Les Marocains sont arrivés en demi-finale en se basant sur un 4-3-3 très efficace. En passant en 3-4-3 contre la France, ils ont perdu cette densité qui faisait leur force jusqu’ici dans le coeur du jeu."

Sur le plan de l’organisation, si la défense à 4 a globalement été plus utilisée, plus de la moitié des équipes engagées ont disputé au moins un match avec une défense à 3…

C’est une tendance que l’on retrouve aussi dans les clubs. Les systèmes trois défenseurs permettent de renforcer l’axe et d’évoluer la plupart du temps avec deux attaquants sans compromettre l’équilibre défensif. Effectivement, peu d’équipes ont privilégié la défense à trois sur l’ensemble de la compétition, mais beaucoup ont utilisé cette animation de manière ponctuelle, pour répondre à l’équation posée par l’adversaire. Je pense notamment l’Argentine qui a disputé six de ses sept matchs avec une défense à 4, le plus souvent en 4-4-2, mais qui a utilisé un 3-5-2 face aux Pays-Bas en quart de finale. Pour d’autres équipes, cela moins bien fonctionné, comme l’Uruguay ou la Suisse contre le Portugal, mais aussi au Maroc contre la France. Varier une organisation de jeu peut être une arme intéressante. Cela permet de s’adapter à un adversaire, voire de le surprendre. Cela permet aussi parfois de combler les absences de joueurs importants dans le système de base, mais il n’est jamais simple de changer d’organisation en cours de compétition. Les Marocains sont arrivés en demi-finale en se basant sur un 4-3-3 très efficace. En passant en 3-4-3 contre la France, ils ont perdu cette densité qui faisait leur force jusqu’ici dans le coeur du jeu.

Parmi les surprises de la phase de groupes, la victoire de l'Arabie Saoudite contre l'Argentine, futur vainqueur du tournoi.


Le Maroc a été la grande surprise de cette Coupe du Monde. Plus largement qu’est-ce qui a pu te surprendre dans ce tournoi ?

Ce qui a été surprenant c’est la capacité qu’on eu certaines « petites » équipes à battre les favoris durant la phase de groupes, mais plus encore c’est la façon dont elles l’ont fait, en se projetant vers l’avant. Je pense notamment à l’Arabie Saoudite qui battu l’Argentine avec un jeu ambitieux lors du premier match, mais aussi au Japon qui a battu l’Allemagne et l’Espagne, à la Corée du Sud qui a battu le Portugal, au Cameroun qui a battu le Brésil, à la Tunisie qui a battu la France ou encore à l’Australie qui a battu le Danemark. Le Maroc aussi est un bon exemple avec ce bloc médian qui lui a permis de battre la Belgique et d’accrocher la Croatie. Alors certes, on les a vu beaucoup plus bas ensuite contre l’Espagne et le Portugal, mais ils n’avaient pas vraiment le choix contre des adversaires qui monopolisaient le ballon. Cette capacité d’adaptation a permis au Maroc de s’inviter en demi-finale, mais globalement, à partir des 8es de finale, on a eu moins de surprises qu’en 2018 où des équipes comme la Russie, la Suède ou l’Uruguay s’étaient qualifiées pour les quarts de finale.

Comment peut-on l’expliquer ?

Il n’est déjà pas illogique de retrouver les meilleures équipes à la fin, c’est le contraire qui est surprenant. Mais le fait que la plupart des favoris aient connu des difficultés dans la phase de groupes a probablement renforcé leur vigilance. Aucune équipe ne s’est qualifiée pour les 8es de finale en ayant remporté ses trois premiers matchs, des sélections importantes comme l’Allemagne, la Belgique ou le Danemark sont rapidement rentrées à la maison, l’Espagne est sortie des les 8es  de finale… Les autres « gros » étaient forcément en alerte. Cela nous a donné des quarts de finale extrêmement serrés et homogènes, avec la France et l’Angleterre qui se sont livré un gros combat, indécis jusqu’au bout, l’Argentine et la Croatie qui sont passées aux tirs au but contre les Pays-Bas et le Brésil, et le Portugal qui n’est pas parvenu à résoudre l’équation marocaine.

"La contre performance d’Antoine Griezmann dans cette finale a grandement mis à mal l’équilibre de l’équipe alors que durant toute la Coupe du Monde il a été le métronome des Bleus."

Quel regard portes-tu sur le parcours de l’Argentine ?

Ça me rappelle peu son parcours de 1990, quand ils avaient perdu contre le Cameroun lors du premier match avant d’atteindre la finale. Après ce revers contre l'Arabie Saoudite, les Argentins ont resserré l’axe, ce qui les a aidé à être plus solides et a laisser plus de liberté pour Messi. En 1990 on avait Diego Maradona en électron libre derrière Claudio Caniggia qui donnait beaucoup de profondeur, et derrière eux un bloc très compact et agressif. J’ai retrouvé cela dans cette équipe d’Argentine avec Messi et Julian Alvarez devant et un gros bloc derrière, le petit plus par rapport à 1990 étant l’apport ponctuel d’un joueur comme Angel Di Maria, notamment en finale contre la France.

Une finale que les Bleus ont complètement raté durant 80 minutes. Comment peut-on l’expliquer ?

Le premier souci m’a semblé physique. Dès l’entame, les joueurs semblaient ne pas avoir les jambes. Était-ce dû à l’enchaînement des matchs ? Au virus qui a circulé dans l’équipe après le quart de finale contre l’Angleterre ? À la pression d’une finale qu’il n’est jamais simple d’absorber ? C’est probablement de cet ensemble de choses que l’on peut expliquer ce manque d’énergie qui n’a pas échappé aux Argentins. Dès qu’ils ont senti les Français sur le reculoir ils les ont mis sous pression et sont parvenus à les faire douter psychologiquement. Et puis en menant au score l’Argentine a poussé la France à avoir un jeu de possession qui n’est pas dans son ADN. Enfin, je pense que la contre performance d’Antoine Griezmann dans cette finale a grandement mis à mal l’équilibre de l’équipe alors que durant toute la Coupe du Monde il a été le métronome des Bleus.

Les changements apportés par Didier Deschamps durant la finale ont donné plus de percussion à la France sur le côtés, ce qui lui a permis de revenir dans le match et de passer très près de la victoire sur cette dernière action dr Randal Kolo-Muani.


Et comment expliquer ce retournement de situation qui a permis à la France de revenir dans le match ?

Les changements effectués par Didier Deschamps ont apporté plus de percussion dans les couloirs et petit à petit cela a changé la donne. La sortie de Di Maria peu près l’heure de jeu a aussi permis au couloir droit français d’être plus offensif. Après c’est le côté émotionnel qui est entré en jeu. En réduisant la marque les Français ont retrouvé la confiance et recommencé à y croire. Et quand la confiance est là, tu retrouves des jambes donc tu pousses, c’est ce qui leur a permis de revenir de très loin et de nous offrir une fin de match incroyable.

Malgré cette issue cruelle, quelle est pour toi la grande satisfaction de cette Coupe du Monde 2022 pour l’Équipe de France ?

Sans hésiter c’est le fait d’être parvenu jusqu’en finale malgré de nombreuses absences, donc avec un groupe rajeuni par rapport à 2018. Jouer deux finales de Coupe du Monde d’affilée ce n’est pas rien, mais le faire avec tous ces jeunes qui ont ainsi pu acquérir beaucoup d’expérience est très intéressant pour l’avenir de l’Équipe de France.

"L’Iran aussi dispose aussi d’un championnat local intéressant. Comme pour l’Arabie Saoudite c’est ce lui permet de montrer un niveau intéressant en Coupe du Monde avec une immense majorité de joueurs évoluant au pays."

En dehors de l’Équipe de France, quels sont tes coups de cœur et tes déceptions sur cette compétition ?

Le Maroc est forcément un coup de cœur car il a écrit l’histoire en atteignant le dernier carré de cette Coupe du Monde. C’est une sélection qui a su profiter de l’apport multiculturel de ses bi-nationaux. Hakimi est né en Espagne, Ziyech et Amrabat aux Pays-Bas, Cheddira en Italie, Boufal et Saiss en France… Et puis c’est aussi une fédération qui su former des joueurs locaux qui ont pu s’exporter en Europe, comme Bounou et En-Nesyri à Séville, Aguerd à Dijon, Rennes et maintenant West Ham, Ounahi à Strasbourg et Angers, Dari à Brest… Tous ces joueurs ont donc pu continuer à progresser en se confrontant à ce qui se fait de mieux en termes de haut niveau. En comparaison, les joueurs formés en Tunisie s’exportent plus dans les championnats du Golfe Persique qui sont quand même moins compétitifs que les grands championnats européens.

En parlant de Golfe Persique qu’as-tu pensé des performances des trois équipes de la région qui ont participé à cette première Coupe du Monde organisée au Moyen-Orient ?

Aucune n’est parvenue à sortir de son groupe, mais on note quand même une belle progression. Je n’ai pas été si surpris que cela par la victoire de l’Arabie Saoudite contre l’Argentine. Le championnat saoudien est le plus compétitif d’Asie. D’ailleurs quand tu suis les compétitions asiatiques, qui sont dans leur phase initiale souvent organisées avec deux « conférences », l’une comprenant les nations du Moyen-Orient et de l’Oural et l’autres les nations du Sud-Est asiatique, à la fin tu retrouves souvent des équipes saoudiennes face à des équipes japonaises ou coréennes. L’Iran aussi dispose aussi d’un championnat local intéressant. Comme pour l’Arabie Saoudite c’est ce quilui permet de montrer un niveau intéressant en Coupe du Monde avec une immense majorité de joueurs évoluant au pays. En 2018, l’Iran avait battu le Maroc (1-0), accroché le Portugal (1-1) et ne s’était incliné que 1-0 face à l’Espagne. Cette année ils sont complètement passés à côté contre l’Angleterre, mais ils ont battu le Pays de Galles et ne se sont inclinés que 1-0 contre les États-Unis.

Quand on voit à quel point un joueur comme Mehdi Taremi, qui évolue au FC Porto, a réussi à porter cette équipe d’Iran, ces nations ne gagneraient-elles pas à exporter plus de joueurs en Europe ?

Probablement. L’exemple marocain que j’ai évoqué le prouve. Après il y a beaucoup de choses qui entrent en jeu, notamment les aspects culturels et économiques. Que l’on parle de l’Arabie Saoudite, de l’Iran ou du Qatar, on parle de championnats qui ont les capacités économiques de garder leurs meilleurs éléments locaux.

Aux côtés de Lionel Messi (meilleur joueur), Emiliano Martinez (meilleur gardien) et Kylian Mbappé (meilleur buteur), Enzo Fernandez a été élu meilleur espoir de la Coupe du Monde. Mais le joueur évoluant à Benfica est déjà suivi depuis longtemps par les cellules de recrutement.


Le Qatar a eu une décennie pour bâtir une équipe compétitive, mais il n’y est pas parvenu. Qu’as-tu pensé de son parcours ?

Je ne m’attendais pas à voir le Qatar se qualifier, mais pour connaître pas mal de joueurs de cette équipe et l’avoir observé ces dernières années, je pense qu’on ne l’a pas vu à son meilleur niveau.  Ils ont été cueillis à froid par l’Équateur dès le match d’ouverture et se sont mis énormément de pression sur les épaules. Je n’ai pas reconnu certains joueurs qatariens lors de ce premier match. C’était un peu mieux par la suite, mais je pense que les joueurs ont été dépassés par le contexte et écrasés par la pression, car ils n’ont pas l’habitude d’évoluer dans ces conditions inhérentes au plus haut niveau.

De ton regard de scout, cette Coupe du Monde a-t-elle permis de découvrir des talents ?

Je dirais plus qu’elle a permis de confirmer ou non des choses que les clubs savaient déjà. Aujourd’hui, tous les clubs de haut niveau disposent d’une cellule de recrutement et suivent tous les joueurs bien en amont d’une compétition majeure comme la Coupe du Monde. Certes d’un continent à un autre on peut avoir parfois quelques surprises, des joueurs que l’on attendait moins à un haut niveau de performance. Mais ce travail de découverte se fait beaucoup plus sur les compétitions internationales de jeunes aujourd’hui. Et quand ils arrivent au top niveau mondial, les scouts les connaissent déjà. Par exemple, Enzo Fernandez, qui a été élu meilleur jeune joueur de la compétition, était déjà suivi depuis longtemps par les scouts européens, notamment ceux de Benfica qui l’a recruté.

"Ce n’est pas un hasard si l’Argentine et la France se sont retrouvées en finale. Ce sont des équipes qui avaient de grosses bases défensives et qui jouaient le jeu le plus favorable à leurs meilleurs joueurs que sont Messi et Mbappé. "

Une Coupe du Monde exprime souvent des tendances qui influent sur le jeu lors des saisons suivantes. Laquelle retiens-tu après cette édition 2022 ?

On a parlé du jeu de transition qui a pris le dessus sur le jeu possession, mais cette tendance était déjà observée en 2018. La domination espagnole avait favorisé le développement du jeu de possession, mais cela s’est progressivement estompé et la victoire de la France il y a quatre ans était le symbole de cette évolution. Ce que je remarque aujourd’hui, c’est que l’on est plus sur des organisations pensées pour faire briller les individualités, mettre en avant les joueurs de talents. Ce n’est pas un hasard si l’Argentine et la France se sont retrouvées en finale. Ce sont des équipes qui avaient de grosses bases défensives et qui jouaient le jeu le plus favorable à leurs meilleurs joueurs que sont Messi et Mbappé. Elles avaient déjà la chance de les avoir, mais tout a été fait pour qu’ils soient mis dans les meilleures dispositions possibles pour exprimer leur qualités. Ils ont par exemple été exemptés de la plupart des tâches défensives, ce qui leur a permis d’être performants dans leur domaine de prédilection qui est l’attaque. À l’image de la finale, cette volonté de miser encore plus sur le talent a donné un peu plus de folie dans le jeu, avec beaucoup de buts et plus de renversements de situation.

Et maintenant, cette saison 2022-2023 si particulière va reprendre son cours. Comment envisages-tu la suite ?

Nous sommes tous un peu dans l’inconnu car cette situation d’une Coupe du Monde en plein cœur de la saison est inédite. La coupure a permis a beaucoup d’équipes de refaire une préparation après avoir fait un bilan des premiers mois de compétition. Les clubs qui avaient réussi leur début de saison vont-ils parvenir à conserver leur bonne dynamique ? À l’inverse, ceux qui ont connu une entame difficile auront-ils profité de cette trêve internationale pour progresser ? Et puis comment les joueurs qui ont participé à cette Coupe du Monde vont-ils revenir dans leurs clubs, notamment ceux qui sont allés loin dans la compétition ? Peut-être que cela donnera une seconde partie de saison plus homogène, mais en réalité on ne le sait pas et c'est ce qui va justement la rendre très intéressante à observer. Nous allons suivre cela avec une grande curiosité.

En deux participations, autant de finales et 12 buts inscrits, Kylian Mbappé a marqué l'histoire de la Coupe du Monde et la suite semble tout aussi prometteuse.


Pas mal de joueurs ont choisi de reprendre rapidement en club dès leur parcours achevé en Coupe du Monde. C’est aussi le cas de Kylian Mbappé qui a fait son retour au PSG seulement trois jours après la finale…

Ce n’est pas étonnant quand on connaît sa mentalité. Kylian Mbappé veut gagner, en sélection, en club, collectivement, individuellement… C’est un gagneur, il est concentré sur ses objectifs et malgré la déception de cette finale perdue il sait que de grosses échéances l’attendent ces prochaines semaines, notamment en Ligue des Champions.

Alors qu’il vient de fêter ses 24 ans et qu’il est déjà entré dans la grande histoire du football, comment le vois-tu évoluer à l’avenir ?

On peut raisonnablement penser que le meilleur est encore à venir avec Kylian Mbappé. On peut encore être très surpris avec lui car en plus de sa mentalité et de son talent, c’est un joueur d’une grande intelligence. Ses matchs contre l’Angleterre et le Maroc l’ont prouvé. Il était surveillé de très près sur ces matchs, il n’a pas marqué, mais à chaque fois il a été influent et impliqué sur les buts de son équipe. Il est capable de finir comme de provoquer les actions, c’est ce qui fait de lui un joueur à part. Quand on couple ces qualités à son immense soif de gagner, à son âge qui va lui permettre de continuer à progresser et à gagner en expérience, mais aussi à cette tendance qui démontre que l’on peut aujourd’hui rester très compétitif au-delà de 30 ans, on peut imaginer le voir briller encore longtemps.

"L’Île de France c’est une terre de football, comme peut l’être Sao Paulo au Brésil, mais avec une dimension multi-culturelle supérieure et quasiment unique au monde."

Natif de Bondy, Kylian Mbappé est le figure de proue d’une région Île-de-France qui est celle ayant produit le plus de joueurs de cette Coupe du Monde. Comment expliques-tu cela ?

Il n’y a rien de surprenant, c’est un tout. L’Île de France c’est une terre de football, comme peut l’être Sao Paulo au Brésil, mais avec une dimension multi-culturelle supérieure et quasiment unique au monde. Quand on associe cela à un tissu de clés amateurs qui ne cesse de progresser, avec de bonnes infrastructures, des coaches diplômés et des joueurs qui dès le plus jeune âge s’entraînent plusieurs fois par semaine, cela donne de résultats exceptionnels. L’Île-de-France a fourni beaucoup de joueurs à notre équipe nationale, mais aussi au Maroc, dont le sélectionneur, Walid Regragui, est né à Corbeil-Essonnes, au Sénégal, dont le sélectionneur, Aliou Cissé, a grandi dans le Val-de-Marne, ou encore à la Tunisie et au Cameroun. Au regard du dynamisme footballistique de la région, c’est un phénomène qui ne devrait pas s’estomper ces prochaines années.

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